Le feu de mon âtre

Je me sentais comme si j’avais toute la paix du monde

Et qu’après ma mort les anges fêteront ma venu à l’au-delà.

J’étais tranquille, enfonçais dans un fauteuil.

J’avais tout le temps pour allumer mon feu

Le feu s’embrasait, se calmait, reprenait sa douceur  

Et cessait de fumer.

Assis sur ce fauteuil

Buvant mon vert de thé à l’absinthe  

Assis devant l’âtre

Et je rêve, les yeux ouverts

Des miens, les absents qui me manquaient.

Les rêves brièvement se chevauchent

M’induisent entre espérances heureuses,

Et questions à réponses incertaines.

Les tisons s’embrasaient et étincelaient.

Je buvais mon thé à l’absinthe

Mon âtre au plafond carbonisé

Luisait quand même par des flammes cuivrées

Mais mon âme angoissée et prisonnière entre mes côtes serrées

N’arrivait pas à se dégrafer ni par les gorgées de mon thé bien sucré

Ni par l’éclair du feu qui jaillit de l’âtre

Le feu me brûlait et ne m’échauffait pas

Et le froid hivernal me pénétrait

Déstabilisait les séquences heureuses

Que mes rêves me procuraient.

Ma main répétait son rituel,

Faisant aller et venir la coupe de thé à l’absinthe

De la table à ma bouche.

Mes yeux longuement ouverts observaient les flammes

Dont les mèches ne se lassaient pas dans leur compétition

Elles s’allongent et se rétrécissent

Et se bousculent dans tous les sens

Mon imagination instable sautait d’un sujet à l’autre

Avant même de terminer le premier

Faisant jaillir des scènes du passé

Invoquant des temps d’espérance prospère

Et regrettent les heures de joie.

O ! Rêves ne m’en voulez pas

Je n’ordonnais pas la fin des moments heureux

Ni les empêchais d’arriver.

Ni possédais les moyens pour les prolonger.

Si je peux allumer un feu

Je ne peux jamais le rendre moins brûlant ou plus chauffant.

Je buvais alors mon thé à l’absinthe

Devant le feu de mon âtre

Sous le voile du silence des absents.

   30/10/2010

Comments

[DOUNIA]

Rien à dire titre et texte ! J’attends le prochain patiemment !

[illif yuiyou]

Ton passage sur le blog me fait beaucoup de plaisir.
J’espère que le texte se rapproche de ce que tu attendais du titre?

[DOUNIA]

Fabuleux ! on imagine bien quelqu’un dont les années ont bien marqué son existence ! Du café au lait et à la cannelle vous fera du bien ces temps ci.